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L'importance de la formation professionnelle des jeunes Haïtiens

D’une façon générale, l’école répond aux besoins de l’organisation de la société et de l’économie. Elle facilite la construction et l’intégration sociale de l’individu. Avant l’école, telle qu’elle se démocratise aujourd’hui, les enfants des familles fortunées étaient formés grâce à un tuteur spécial engagé et payé par celles-ci pour ces derniers. Que ce soit en milieux ruraux ou urbains, les enfants des familles  pauvres ne pouvaient aspirer à la formation. La raison humaine était encore dans l’ombre. On peut imaginer autant de déficits dont souffraient nos ancêtres et l’humanité tout entière !

Avec la révolution industrielle (18e et 19e siècles), le rôle de l’éducation, principalement celui de la formation technique et professionnelle (FTP), va grandement évoluer pour répondre aux exigences des tendances socioéconomiques du moment. La formation devient irrémédiable au développement des individus et de nos sociétés.

 Pourtant, la formation technique et professionnelle reste un problème majeur en Haïti.

 Ce problème cause, en toute évidence, de grands préjudices, voire des handicaps pour l’évolution harmonieuse des jeunes, des  entreprises et du pays.

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Le travail est pour l’espèce humaine, un moyen qui lui permet de subvenir à ses divers besoins pour sa survie et assurer la production et la reproduction de ses conditions matérielles d’existence. C’est le symbole de sa dignité. Il passe indubitablement aux travers de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’apprentissage permanent, les piliers fondamentaux de l’employabilité des travailleurs, du développement entrepreneurial et de la réduction de la pauvreté. En Haïti, le problème de l’emploi se pose à la fois sur le plan quantitatif et qualitatif.

Partout nos jeunes garçons et nos jeunes filles se plaignent de leurs difficultés de trouver d’emplois. D’une part, les curriculums vitae à l’intérieur des enveloppes jaunes remplissent les coins des administrations publiques et privées ; d’autre part, certains responsables d’entreprises se plaignent de la carence de techniciens qualifiés en Haïti. Dans les usines, particulièrement, on fait venir des techniciens étrangers, surtout des dominicains, pour réparer les machines. Avec la numérisation, notre marché souffre d’une anémie sévère de  techniciens aptes à intervenir efficacement  dans les high tech.

En effet, une enquête réalisée par l’IHSI sur les conditions de vie en Haïti montre les principaux indicateurs du marché du travail haïtien :

  •  La population âgée de 10 ans et plus, engagée dans l’activité économique, du moins potentiellement, représente 50,9 % de la population globale.

  • Toutefois, la population de l’aire métropolitaine engagée dans cette activité est plus élevée et représente 58,7 % de la population globale contre 49,4 % en milieu rural.

Insertion sur le marché du travail

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Une offre de formations beaucoup trop faible

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Les offres de formations en Haïti sont très limitées. L’Institut National de Formation Professionnelle (INFP) se plaint de l’étroitesse de la quantité de centres de formations techniques et professionnelles disponibles dans le pays. Les structures étatiques sont insignifiantes par rapport à la demande. Les initiatives privées de qualité sont très chères et inaccessibles aux jeunes des conditions socioéconomiques modestes dominant la société. D’où une faiblesse de fonds du vivre ensemble et de la paix dans ce pays. Les Nations-Unies et des pays amis d’Haïti ont dépensé des milliards pour la stabilité et la paix dans ce coin de terre.

Tous ces efforts n’ont jamais été révélé efficaces jusque-là. Car la quasi-totalité des jeunes haïtiens et haïtiennes sont sans pouvoir d’achat et l’Etat haïtien ne dispose d’aucun programme d’assistance sociale effective pour la jeunesse. 

Cependant, toujours debout à la recherche de survie, certains se livrent au banditisme, d’autres  cherchent incessamment à fuir le pays dans l’espoir d’une vie meilleure. Toutefois, le pays compte encore des milliers de filles et de fils qualifiés qui s’en sortent bien et en toute fierté,  grâce aux formations solides reçues sur place.​

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